Bâtir pour notre village qui bat à la saison estivale est source de contraintes, puisque le temps imparti pour mener à bien les chantiers ne peut se faire que de l’automne au printemps, comme nous avons pu l’éprouver en menant dans la foulée, sans aucun répit, un projet d’aménagement de village.
Depuis des dizaines d’années, on évoquait la traversée du village qui se trouvait dans un état lamentable. Tous s’accordaient sur la nécessité de réaliser des travaux pour améliorer la chaussée et embellir le village. Situé en plein cœur du Grand site de France en projet, situé dans le cœur emblématique du Grand site Occitanie, dans le périmètre inscrit au Patrimoine mondial et dans le Parc national des Cévennes,notre commune avait l’obligation d’investir.
L’été 2016, suite à une rencontre avec Madame la Présidente du Conseil départemental de la Lozère et munis d’un dossier motivé, nous prenions contact avec les services du Conseil départemental et de Lozère ingénierie qui nous ont apporté une contribution nécessaire et sérieuse. Les représentants de l’Etat, du Département et de la Région ont accordé les financements nécessaires pour donner une chance à l’aménagement de La Malène de voir le jour. Grâce à la contribution de ces fonds publics, l’aménagement de notre traversée représente : 17 mois de concertation, 5 mois de travaux, Près de 580 000 € de dépenses, 440 000 € d’aides publiques, 145 000€ de fonds propres et 40 ans minimum de durée de vie pour cette réalisation.
Le 9 janvier 2017, quasiment 1 an après le démarrage des travaux sur la salle polyvalente, le chantier de la traversée du village était lancé avec l’entreprise de travaux publics SLE et l’entreprise Hermabessière pour le traitement des espaces verts et du mobilier.
Grâce à notre coopération avec le Parc national des Cévennes et le SDEE, la pose de ces nouveaux lampadaires s’inscrit dans une dynamique territoriale intégrée qui vise, dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt engageant l’Europe, la Région, le Parc, le SDEE et les collectivités locales, à répondre au plus près aux enjeux de réduction de la demande d’énergie et de la pollution lumineuse.
Ces travaux orientent résolument La Malène vers l’avenir. Le père de l’architecture moderne en France Eugène Viollet-le-Duc nous rappelle combien la vie et la contemporanéité sont intrinsèques à nos constructions : « Restaurer un édifice, ce n’est pas l’entretenir, le réparer ou le refaire, c’est le rétablir dans un état complet qui peut n’avoir jamais existé à un moment donné. ». A travers ces nouvelles constructions, en aucun cas il ne s’agissait de renier le passé mais à redonner vie au travail de nos anciens en lui insufflant une seconde jeunesse. L’alliance harmonieuse entre une architecture contemporaine et un aménagement mobilier et paysager révèle l’expression d’un village en mouvement, qui vit dans son temps et qui affirme son refus d’appartenir au passé d’une tendance idéologique prônant le « tout urbain ». A présent, il s’agit de continuer dans cette voie de l’amélioration constante de l’accueil des visiteurs, des saisonniers, des professionnels ayant besoin d’un territoire à la fois agréable, au vert, un cadre naturel inspirant et connecté. Cet effort ne peut se faire que collectivement, dans l’émulation et la coopération, grâce à l’implication des habitants, dont je salue aujourd’hui les initiatives qui ont permis à cet aménagement de village de prendre toute son ampleur.
« Restaurer un édifice, ce n’est pas l’entretenir, le réparer ou le refaire, c’est le rétablir dans un état complet qui peut n’avoir jamais existé à un moment donné. »