Le patrimoine naturel

Les gorges du Tarn

Les Gorges du Tarn sont considérées comme étant la plus grande étendue de gorges karstiques (calcaire) à l’échelle de l’Europe. Elles représentent une cinquantaine de kilomètres entre Quézac et le Rozier. Cette formation naturelle offre une large diversité de géomorphologies : détroits, grottes, ravins, versants…

Tout au long de ce canyon, le Tarn est alimenté par les eaux souterraines provenant des causses Méjean et Sauveterre. Le Tarn joue le rôle de la colonne vertébrale du réseau hydrographique. Cette liaison naturelle entre les territoires a façonné les gorges et en conséquence son organisation territoriale.

Photographie : Calendini

La rivière est alternée de plages de galets qui sont bordés d’une ripisylve faite de saules, d’aulnes, de peupliers etc. L’homme y a aménagé des dispositifs hydrauliques, notamment les ponts et les moulins.

Au niveau du bourg de La Malène, on observe la forme d’une entaille profonde qui crée une liaison avec le Causse Sauveterre, ce qui a influencé les relations avec la population de la vallée et celle du causse. Depuis 2002, les Gorges du Tarn, de la Jonte et une partie des causses Sauveterre, Méjean et Noir sont inscrits à l’inventaire des sites naturels classés. La notoriété de ce site remarquable est croissante et attire de nombreux visiteurs. Ce qui a conduit en 2004 au programme d’Opération Grand Site des Gorges du Tarn, de la Jonte et des Causses. Ce projet a pour principe de mener des actions de valorisation et de préservation de ces sites fragiles (face à la fréquentation touristique de masse). 

Pour en savoir plus : http://www.lesgorgesdutarn.fr/geologie

Les causses Méjean et Sauveterre

Les causses sont de vastes plateaux de calcaire similaires aux steppes. En parcourant les causses, on a une sensation de paysages lunaires et désertiques qui contrastent avec les gorges. En effet, ce sont des horizons lointains, rocailleux,alternés de reliefs plats et arrondis par les vallons. On observe ponctuellement des dolines, en forme de cuvettes, qui sont le résultat de l’érosion du calcaire par l’infiltration d’eau.

Sur le Causse Méjean, les milieux ouverts se caractérisent par une végétation rase de genévriers et de buis qui sont les plus répandus. Cette flore offre de vastes étendues de pelouses sèches, des habitats propices au pâturage. Quant au Causse Sauveterre, ce sont davantage des plantations de résineux. Ces territoires ont une faible démographie et pourtant, ils ont été façonnés par les hommes.

Au cours des siècles, on observe une évolution de ces paysages. Autrefois, ces secteurs étaient principalement voués à l’agropastoralisme et il y avait très peu d’arbres. Pour les habitants, les conditions de vie étaient particulièrement rudes en hiver (manque de bois de chauffage).

À la fin du XVIIIème et début du XIXème siècle, les Causses subissent un défrichement et un surpâturage qui appauvrissent les terres agricoles et favorisent l’érosion des sols. Pour résoudre ce problème d’érosion, les forestiers organisent des plantations de Pins Noirs. Plus récemment, la déprise agricole a conduit à la progression du reboisement en pins, à l’enfrichement des terres et à l’abandon des drailles. Aujourd’hui on retrouve de nombreux résineux, comme le Pin Sylvestre qui est le plus courant,sur les versants de la vallée et sur les causses.